Oui, le mouvement fait la différence. Oui, il faut faire, agir, bouger, dire. Oui, il faut que chacune, chacun, s’empare des débats publics et fasse entendre sa voix pour le climat. Oui, ça fait la différence. Oui, ça fait bouger les lignes. Oui, ça bouscule ce que l’on pensait immuable.
Même les lobbys les plus puissants ne peuvent parfois rien face à la pression de l’opinion publique. C’est la raison pour laquelle les mobilisations citoyennes sont si importantes. La preuve, deux fois, pour la seule journée du mercredi 7 octobre 2020 :
Le Parlement a adopté la Loi Climat avec un objectif de 60% de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030. Les écologistes défendaient un objectif de -65%. La Commission proposait -55%. L’objectif actuel est de seulement -40%. Grâce à la pression citoyenne, grâce au mouvement, à l’énergie déployée par les citoyen.nes, le chiffre de -60% est acté. Il ne faut rien lâcher. Jamais. La balle est désormais dans le camp du Conseil : les 27 chefs d’État et de gouvernements doivent se positionner à leur tour. Nous : on continue. On alerte, on, dit, on hurle s’il le faut, mais on fait. On bouge. Ensemble.
Le Parlement a également clairement exprimé son refus de ratifier le projet d’accord de libre-échange avec les pays d’Amérique du Sud (Mercosur) en l’état actuel. La Commission pousse coûte que coûte ce projet qui pose une série de risques plus que sérieux sur l’environnement et la démocratie. C’est non. Je n’en veux pas, nous n’en voulons pas. Il y a un an, une telle prise de position du Parlement, était encore inimaginable. Le long travail des écologistes, la pression citoyenne, ont permis ce résultat. Les lignes bougent. Nous devons relever nos manches, nous devons poursuivre le mouvement. Nous pouvons faire défaillir les lobbys, nous pouvons faire gagner le bien commun, le climat, la résilience, le bon sens. Nous pouvons.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard