Cette semaine au Parlement européen a lieu un vote majeur : celui de la Politique Agricole Commune, la PAC. C’est fondamental : ce vote détermine l’avenir de notre agriculture pour les 7 prochaines années.
Nous, les écologistes au Parlement européen, nous opposons à la PAC telle qu’elle est proposée aujourd’hui. Car c’est la préservation du statu quo et de l’agriculture intensive. Celle qui détruit nos terres autant que nos agriculteurs.trices.
Au contraire, nous nous battons pour aligner la PAC avec nos objectifs climatiques et de biodiversité. Nous avons déposé toute une série d’amendements en ce sens. Pour cultiver sans détruire. Nourrir sans empoisonner. Pour une agriculture durable, locale et créatrice d’emplois.
C’est mon collègue et ami Benoît Biteau, agriculteur lui-même, député européen membre de la commission AGRI, la commission en charge de cette réforme. Benoit, donc, a joué le premier rôle dans ce juste et nécessaire combat. Je l’en remercie. Il nous explique en vidéo pourquoi ce vote est si important, ce que nous défendons comme PAC, ce qu’est la souveraineté alimentaire, etc. C’est clair, limpide.
C’est clair surtout qu’une fois encore, la Commission, avec le soutien des députés conservateurs, libéraux, socialistes, propose des actes en contradiction avec les mots. Un jour ils jurent qu’ils vont tout faire pour respecter l’Accord de Paris et mettre en œuvre le « Green Deal ». Le lendemain, ils font le contraire. Ils veulent voter pour une agriculture à contre-courant de l’indispensable transition. A l’envers du bon sens.
Qu’est-ce qu’on fait, alors ? Une seule chose là tout de suite. Primordiale : On ne laisse pas faire, justement. On vote contre.
Battons-nous pour donner un nouveau cap à la PAC. Pour les agriculteurs, les agricultrices, les consommatrices, les consommateurs, les animaux, la biodiversité, nos terres. Pour nous toutes et tous.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard