Je souhaite que le Parlement européen devienne signataire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Humanité (DUDH). Le point en 6 infos clés.
1 / C'est quoi, la DUDH ? Un texte fondateur, qui crée des droits et devoirs pour l'humanité vis-à-vis d'elle-même, et donc vis-à-vis de la nature et des générations futures.
2 / On peut le lire, ce texte ? Oui, en intégralité, ici. Son nom complet est donc : Déclaration Universelle des Droits de l'Humanité.
3/ Quel est l'article 1er ? « Le principe de responsabilité, d’équité et de solidarité, intragénérationnelles et intergénérationnelles, exige de la famille humaine et notamment des Etats d’œuvrer, de manière commune et différenciée, à la sauvegarde et à la préservation de l’humanité et de la terre. »
Je cite également ici l’article 4, qui est essentiel :
« Le principe de non-discrimination à raison de l’appartenance à une génération préserve l’humanité, en particulier les générations futures et exige que les activités ou mesures entreprises par les générations présentes n’aient pas pour effet de provoquer ou de perpétuer une réduction excessive des ressources et des choix pour les générations futures. »
4 / C'est un texte complémentaire : La Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité ne remplace aucun texte existant. Elle complète. Elle est le supplément d’âme qui manque à beaucoup de nos actions, de nos choix politiques aujourd’hui. Elle demande de penser plus loin que son nombril. Plus loin que son mandat de 5 ans. Penser des droits et des devoirs qui ne seraient non plus individuels, mais collectifs. Des droits et des devoirs sur le long-terme, pour toutes les générations, y compris celles qui suivront.
5/ Pourquoi il est très important, ce texte ? Ce texte est primordial, car nous ne pouvons continuer ainsi. Je refuse de laisser une planète dans cet état à nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants… Toute l’humanité doit se voir reconnaître le droit de vivre dans un environnement sain et respirable.
6/ Où et quand est née la DUDH ? Le texte a été conçu pendant la préparation de la COP21. Transmise aux Nations Unies en avril 2016, la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité est aujourd'hui soutenue par de nombreuses personnalités, villes, entreprises, ONG et citoyen.ne.s. J’estime important que le Parlement européen en devienne co-signataire. Cela enverrait un signal fort et faciliterait une adoption aux Nations-Unies ensuite.
Fixons-nous un nouveau cap, fondé sur des droits et devoirs renforcés, réinventés, reflétant l'urgence climatique, mais aussi l'urgence sanitaire et l'exigence de protection des communs.
Je vous tiendrai informé.e.s de la suite de cette initiative que je porte au Parlement.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard