J’alerte depuis des mois. En mars déjà, avec 114 députés, nous demandions à la Commission européenne d’enquêter sur les allégations de violences aux frontières de l’UE. Rien n’a été fait. Aujourd’hui, alors que les preuves contre Frontex continuent de s’accumuler, les réponses de son directeur Fabrice Leggeri ne me satisfont pas.
Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Elle a été créée en 2004. Elle est financée par le budget de l’Union Européenne ainsi que par des contributions des pays associés à l’espace Schengen.
Les refoulements privent les réfugiés de leur droit d'asile, mettent des vies en danger et sont illégaux au regard du droit international. Malgré cela, j’ai le sentiment que Frontex ne prend pas ces allégations au sérieux, et qu’elle n’a pas l'intention de faire quoi que ce soit pour empêcher les refoulements
« En tant qu’agents publics européens, nous servons les intérêts des citoyens parce que nous nous intéressons aux personnes et croyons aux valeurs européennes ». Cette phrase, issue du site internet de Frontex sous l’onglet « vision, mission, valeurs » semble tout à fait déconnectée de la réalité du terrain et des informations qui nous parviennent depuis plusieurs mois : L’intérêt des citoyens, ce n’est surement pas qu’une agence européenne couvre, ou pire, participe à des actes illégaux au regard du droit international. L’intérêt des citoyens ce n’est certainement pas que des chercheurs de refuges périssent en mer ou tombent sous les balles, parce qu’ils ont été refoulés par les agents publics d’un état membre ou d’une agence européenne. L’intérêt des citoyens, c’est que les agents publics européens respectent le droit international, la dignité et la vie humaines.
L’intérêt des citoyens c’est que toute la lumière soit faite sur les agissements de Frontex.
Il est là l’intérêt des citoyens : dans la transparence et le respect des valeurs européennes, l’état de droit, les valeurs d’humanité et de solidarité.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard