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25 février 2021

SAMEDI 13 ET DIMANCHE 14 FEVRIER 2021. LE COURAGE DES BENEVOLES : ILS, ELLES INCARNENT UNE EUROPE DE LA SOLIDARITE.

Samedi soir, 19 heures : après un long voyage en train vers Briançon, Tilly Metz, députée européenne luxembourgeoise et son assistante Zita Massing, sont accueillies par les bénévoles de l’association Tous Migrants et Médecins du Monde. Tilly Metz est la quatrième parlementaire à se rendre sur place pour assurer les tours de garde des Maraudes Solidaires. Dès son arrivée à Briançon, elle rejoint Montgenèvre : là-haut, le froid est glacial…  -15°C et il y a du vent.

" A Montgenèvre, nous retrouvons les bénévoles. Le couvre-feu a déjà débuté. Le premier contrôle policier arrive encore plus vite que je ne l’imaginais : à peine sortis de la voiture, nous devons présenter nos papiers. 

Nous maraudons. 

Deux personnes iraniennes viennent d’arriver : direction le Refuge Solidaire à Briançon. 

Je n'oublierai jamais l'expression de joie sur les visages de ces deux jeunes hommes. Ils avaient déjà tenté à huit reprises de traverser la frontière - sans succès. Ce soir-là, ils ont enfin réussi et ont trouvé un refuge…

A Montgenèvre, huit autres exilé.e.s ont franchi la frontière et doivent rapidement rejoindre le Refuge.

… Tant de jeunes, venus de différents coins de France : des bénévoles qui se consacrent à la protection des droits humains, jour après jour, nuit après nuit, par des températures glaciales. Pour moi, ces personnes-là incarnent une Europe de la solidarité. 

Le lendemain, dimanche 14 février, il est 10h :  bientôt l'heure de partir en maraude avec les bénévoles. Nous apercevons les forces de l’ordre patrouiller. Entre-temps, nous sommes contrôlé.e.s pour la troisième fois déjà, cette fois-ci en journée et hors couvre-feu… sans raison particulière donc.  

Avant de retourner à Briançon, nous nous rendons avec Guillaume Pégon, membre du bureau de Médecin du Monde, au poste-frontière pour évoquer la situation actuelle avec les policiers. L'accès à l’Algeco, le local de mise à l’abri, m'est refusé parce que je n'ai pas la nationalité française. Une heure plus tard, nous nous retrouvons avec le chef de poste devant le bâtiment : pas de commentaire, pas d’information. "

Dimanche, je quitte Briançon avec beaucoup d’émotion, mais aussi de la colère. Il faut mettre fin à ce jeu du chat et de la souris entre la police, les bénévoles et les exilé.e.s. Il faut coopérer pour sauver des vies et donner une chance d’inclusion à des personnes qui tentent juste de (sur)vivre.  

 

#MARAUDESSOLIDAIRES