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13 novembre 2021

SOUTIEN INDÉFECTIBLE AUX PERSONNES EXILÉES !

© photos : Julia Druelle
© photos : Julia Druelle
© photos : Octave Plessis
© photos : Octave Plessis

Ce n’était pas n’importe quel samedi de novembre : c’était samedi 13 novembre, et nous avons été des centaines, d’un bout à l’autre de France, à marcher ensemble pour apporter notre soutien aux personnes exilées. Nous avons été des centaines, en même temps à Briançon et à Calais, à marcher pour dire stop aux traitements inhumains que des femmes, des hommes, des enfants, subissent sans relâche. Nous avons été des centaines à marcher pour demander qu’enfin, les droits humains soient respectés dans notre pays. 

J’étais à Calais.
J’ai manifesté aux côtés des Solidaires, des citoyen·ne·s, des bénévoles, des associations, des élu·e·s : toutes celles et tous ceux qui, au plus près des réfugié·e·s depuis des jours, des nuits, parfois une vie, se démènent pour soutenir, pour épauler, pour nourrir, pour soigner, pour réchauffer, pour accompagner celles et ceux qui arrivent, épuisé·e·s.

Soutenir.
Épauler.
Nourrir.
Soigner.
Réchauffer.
Accompagner.

Tout ça, en un mot, c’est l’humanité. La nôtre, celle chevillée à notre ADN humain, celle sans qui nous ne serions rien. Tout ça, tous ces mots qui nous honorent, c’est nous : sûrement notre arme la plus puissante pour ne pas laisser s’installer dans notre pays, et partout en Europe, le décor ignoble que les extrêmes tentent d’imposer avec leur rhétorique à vomir et leurs phrases qui ne parlent que de rejet, de haine, de suffisance et du mépris de tout, jusqu’à la dignité.

Ce n’est pas ça, la France.

Nous ne sommes pas ça. 

À Calais, samedi, je pouvais sentir le pouls de la fraternité. Elle est bien vivante !  

-       À l’intérieur de l’église Saint-Pierre, où Anaïs Vogel et Ludovic Holbein en étaient alors à leur 34e jour de grève de la faim, là également où le Père Philippe Demeestère les a accompagnés jusqu’au 5 novembre dernier

-       Dans les rues de la ville où près de 800 personnes marchaient en clamant leur solidarité, leur dégoût de la haine et leur révolte de voir l’État s’acharner sur des vies déjà à bout de tout.

À Calais, samedi, c’était la chaleur qui comptait : celle qui réchauffe dans la dignité, celle qui panse doucement les plaies, celle qui ouvre la porte des possibles, celle, finalement très simple, à laquelle nous avons toutes et tous droit, sans distinction, ni conditions. La chaleur inhérente à nos droits humains.

Je l’explique lors de chacune de mes prises de parole au Parlement européen, et je continuerai : personne ne traverse aucun continent à pied, après avoir tout quitté, par plaisir ou par opportunisme, non. Celles et ceux qui arrivent aux confins de notre pays ont été poussé·e·s là par l’instinct de survie. Nous ? Le moins que nous puissions faire, c’est les recevoir en humains. 

J’ai tellement honte : de la militarisation des frontières (qui écorche et ne sert à rien), des murs érigés (qui condamnent et ne servent à rien), de la boue, des pillages d’effets personnels, des traitements barbares et des barbelés (qui torturent et ne servent à rien), du soi-disant délit d’appel d’air … qui n’existe pas.

Non, la solidarité n’est pas un délit.
Oui, la solidarité est un devoir.

Je soutiens les personnes exilées.
Je soutiens les Solidaires.
Les traitements inhumains doivent cesser. 
Les droits humains doivent être respectés : c’est la loi.

Je ne baisserai pas les bras, et je sais que vous non plus. Dans ce combat, nous sommes à tout jamais ensemble. 

© photos : Octave Plessis et Julia Druelle