Loin du beau et émouvant discours sur l’accueil des réfugié·es ukrainien·nes prononcé par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le 14 septembre au Parlement européen, les Etats-membres de l’Union européenne portent régulièrement atteinte aux valeurs de l’UE et violent des principes fondamentaux du droit d’asile en refoulant des milliers de chercheurs·euses de refuge à leurs frontières.
Avec moi, exigez l’arrêt immédiat de ces pratiques inacceptables en signant cette pétition adressée au Vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas et à la Commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson.
Le droit international, dont la Convention de Genève relative au statut des réfugiés de 1951, accorde à chaque être humain fuyant la guerre ou les persécutions dans son pays le droit de demander l’asile.
Le droit international et le droit de l’UE garantissent à toute personne le droit d’introduire une demande de protection internationale auprès des autorités nationales du pays dans lequel il ou elle se trouve.
Après un examen sérieux de la demande de protection, les autorités nationales décident si elle est fondée ou non :
✔️ Si les autorités concluent que la demande d’asile est fondée, la personne se voit accorder une protection - le statut de réfugié ou le bénéfice de la protection subsidiaire.
❌ Si la demande est rejetée, la personne concernée n’a pas de droit au séjour au titre de l’asile. D’autres motifs liés à sa situation personnelle peuvent justifier l’octroi d’un droit au séjour au sein de l’UE. En l’absence de tels motifs, la personne ne pourra légalement rester sur le territoire de l’UE (en France, elle va recevoir une décision d’obligation de quitter le territoire).
Les Etats membres de l’UE ont tous signé la Convention de Genève. Ils ont donc l’obligation d’examiner toute demande d’asile présentée sur leur territoire. En théorie. Parce qu’en réalité, certains États de l’UE bafouent ce droit.
Sur le terrain, ces droits sont-ils appliqués et respectés par les États-membres ?
De plus en plus d’exilé·es sont purement et simplement refoulé·es aux frontières et sont ainsi privé·es de leur droit d’accéder à la procédure d’asile. Ces refoulements peuvent prendre différentes formes.
Les bateaux des chercheurs·euses de refuge qui viennent de traverser la frontière maritime sont repoussés en dehors des eaux territoriales européennes (par exemple vers la Turquie ou la Libye).
Des personnes armées, non identifiables, interceptent les chercheurs·euses de refuge à peine la frontière franchie et les reconduisent ensuite dans une camionnette jusqu’à la frontière.
Peu importe le déroulé ou la méthode, ces refoulements à la frontière (pushbacks) constituent une flagrante violation du droit international et du droit de l’UE.
Les Etats utilisent la violence pour bafouer les droits fondamentaux de personnes vulnérables et les abandonnent dans des conditions inhumaines et dangereuses. Les chercheurs·euses de refuge victimes d’un refoulement n’ont ainsi pas la possibilité d’expliquer leur situation aux autorités et de demander une protection.
L’UE ne tolère pas seulement ces refoulements illégaux, elle permet également ces pratiques en les soutenant financièrement.
De nombreux rapports et enquêtes ont documenté l’implication de matériel financé par l’UE dans des incidents graves, dont des refoulements illégaux de chercheurs·euses de refuge, aux frontières de l’UE, notamment en Méditerranée. Certains incidents sont même survenus dans le cadre d'opérations menées conjointement entre l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex et les autorités de certains États membres, comme le soulignent cette enquête du Monde et cet article de France info.
C’est inacceptable !
Demander l’asile est un droit. Il faut cesser de le bafouer. Il faut que l’UE soit à la hauteur de ses valeurs et de ses engagements issus de la Convention de Genève sur les droits des réfugiés !
Nous devons agir. Nous pouvons agir.
Au Parlement européen, au sein de la Commission des libertés civiles, je me bats aux côtés de mes collègues du groupe des Verts/ALE pour mettre fin aux refoulements illégaux aux frontières, pour le respect du droit d’asile et des conditions d’accueil dignes pour chercheurs·euses de refuge.
Vous aussi, vous pouvez agir et exprimer votre refus de ces violations du droit d’asile !
Exigez du Vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas et de la Commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson, le gel les fonds destinés aux pays impliqués dans des refoulements aux frontières et le conditionnement de l’octroi de nouveaux financements en matière d’asile et de migration au respect du droit international, du droit de l’UE et des droits humains.
Rejoignez-moi
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard