Mardi 6 octobre, j’ai déposé des amendements sur la position du Parlement européen en faveur de la création d'une Autorité européenne de l'éthique. Vous pouvez les consulter ici.
C'est un projet qui me tient à cœur au Parlement européen : il s'agit de créer une nouvelle autorité européenne, en charge de superviser et contrôler les conflits d'intérêts, les pratiques des lobbys, la transparence des institutions, etc.
1.C'est indispensable pour restaurer la confiance des citoyen.ne.s dans l'Union européenne.
2.C’est indispensable pour garantir le bon fonctionnement de nos institutions.
3.C’est indispensable pour empêcher que l'intérêt général puisse être accaparé par quelques intérêts privés.
C'est essentiel au regard des scandales à répétition que nous subissons. Je pense ici à BlackRock, à qui la Commission n'a rien trouvé de mieux que de lui confier la rédaction d'une étude sur comment mieux réguler la finance durable au niveau européen...alors que BlackRock est un gigantesque investisseur dans les énergies fossiles. Je pense à Hydrogen Europe, le lobby de l'hydrogène fossile, à qui la Commission a confié la gestion du secrétariat de son Alliance pour l'hydrogène propre...censée promouvoir l'hydrogène renouvelable.
Oui, vraiment, il y a besoin de renforcer les règles et la supervision des conflits d'intérêts au niveau de l'UE.
Nous, les écologistes au Parlement européen, défendons ce projet d'Autorité européenne pour l'éthique et la transparence depuis longtemps. Il devient de plus en plus concret, car la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a pris l'engagement de créer une telle autorité au début de son mandat. Nous devons donc la presser à concrétiser cet engagement, nous devons la presser à mettre en place une Autorité réellement indépendante et avec suffisamment de moyens. C'est l'objet de ce rapport du Parlement européen dont je suis responsable pour les Verts/ALE en commission des affaires économiques (ECON) : il s'agit de définir nos demandes concernant cette Autorité, ses compétences, sa composition, etc.
J'ai déposé un ensemble de 11 amendements, qui visent principalement :
> à dénoncer les scandales mentionnés plus haut et à demander à la Commission de revenir sur ces décisions
> à demander la création d'une Autorité réellement indépendante, dotée des moyens financiers et humains suffisants, et de pouvoirs contraignants et possibilités de sanctions
> à exiger un renforcement des règles sur les conflits d'intérêts et sur les allers-retours public/privé.
Menons le combat de l'éthique et de la transparence, car c'est le même combat que celui pour l'intérêt général et les communs.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard