La crise de l’accueil que nous traversons fait peser la responsabilité des procédures d’entrée en Europe sur la Grèce, l’Italie et Malte. Je le répète : nous devons défendre un système de répartition plus solidaire et plus équitable entre les États membres ! Des centaines de villes et municipalités européennes se sont déjà montrées solidaires et ont accueilli les personnes réfugiées, alors que les autorités centrales européennes excellent dans la politique de l’autruche.
Ce 1er mars 2021, les députés de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) ont voté en faveur du Fonds Asile, Migration et Intégration (FAMI) dans le cadre du budget à long terme de l'Union européenne pour la période 2021-2027.
9,8 milliards d’euros
Contribuer à la gestion des « flux migratoires » et renforcer, développer la politique commune en matière d’asile et d’immigration.
Une partie du fonds est mise en œuvre par les États membres tandis que le reste est administré directement par la Commission européenne. Déjà mis en place sur la période 2014-2020, ce fonds a, par exemple, financé plusieurs structures de réinstallation des réfugiés pilotées par la Croix-Rouge française.
En outre, notre groupe des Verts/ALE au Parlement européen a obtenu que :
Sur les 9,8 milliards, un minimum de 720 millions d’euros soit destiné à renforcer la solidarité et le partage des responsabilités entre les États membres.
Sur ces 9,8 milliards toujours, un minimum de 180 millions d’euros soient directement attribués aux autorités locales et régionales des États membres, comme, par exemple, les collectivités territoriales (régions, départements, communes) en France.
La balle est désormais dans le camp du Conseil de l'Union européenne : les 27 chefs d'État et de gouvernements doivent se prononcer sur ce fonds. Le combat pour la dignité, pour la solidarité, pour les droits humains continue.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard