Les membres du Parlement européen débattent aujourd’hui de la situation en Afghanistan. Ils voteront sur une proposition de résolution jeudi 16 septembre. Le Groupe des Verts/ALE demande à l'Union européenne d'assurer la protection des personnes fuyant l'Afghanistan en procédant à leur évacuation, en octroyant des visas humanitaires et en intensifiant l'aide humanitaire.
Déclaration de Damien CARÊME, membre de la Commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures :
« Notre responsabilité dans ce qui se passe en Afghanistan est immense. Nous devons l’assumer et nous montrer solidaires du peuple afghan exposé quotidiennement à la brutalité des talibans, aux exécutions sommaires, aux décisions arbitraires et à l'oppression des femmes et des filles. À la violence s’ajoute désormais une catastrophe humanitaire et sanitaire, avec une famine qui menace 14 millions d’Afghans !
Dans ce contexte d’urgence et de violence, les rumeurs selon lesquelles la Présidence slovène de l’UE ne compte pas mettre à l’ordre du jour du Conseil l’activation de la directive sur la protection temporaire est une honte absolue ! Notre Parlement doit réagir.
Nous demandons aussi à la Commission et aux États membres de renforcer et garantir l'accès à l'aide humanitaire et de rediriger l'aide au développement vers les acteurs non gouvernementaux, non plus vers le gouvernement taliban afghan.
L'UE doit se mobiliser en faveur de tous ceux qui fuient la barbarie. Après les ratés de ces dernières semaines, elle doit coordonner de nouvelles évacuations de personnes : celles qui risquent leurs vies pour avoir coopéré avec nous, tout autant que celles qui sont exposées à un risque imminent de persécution.
Tous les États-membres de l'UE doivent faire preuve de responsabilité et de solidarité envers les réfugiés. Il est nécessaire d’octroyer des visas humanitaires aux personnes réfugiées dans un pays frontalier, de réinstaller des réfugiés dans l’UE, et de faciliter le regroupement familial ».
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard