Après la requête déposée par l’association Tous Migrants contre la carence de la Préfète des Hautes- Alpes, les parlementaires Guillaume Gontard, sénateur et président du groupe Écologiste au Sénat, Damien Carême et Gwendoline Delbos-Corfield, député·e·s européen·ne·s et l’élue régionale Myriam Laïdouni-Denis saisissent à leur tour la justice en s'associant au référé déposé par Tous Migrants. Les quatre élu·e·s écologistes demandent au juge la mise en œuvre de mesures d’urgence à Briançon pour protéger la vie d’hommes, de femmes et d’enfants en situation d’exil.
Après avoir dénoncé à plusieurs reprises les violations aux droits humains constatées à la frontière franco-italienne à Montgenèvre et pris acte de la décision récente de la Préfète des Hautes-Alpes de ne proposer aucune solution d’accueil d’urgence à Briançon, les élu·e·s écologistes ont décidé de saisir la justice pour obliger l’Etat à répondre à ses obligations légales et éviter des drames humains.
Depuis cinq ans, les associations, les élu·e·s solidaires alertent sur la situation dramatique à la frontière franco-italienne, la mise en danger d’hommes, de femmes et d’enfants (parfois très jeunes) qui traversent les Alpes dans des conditions extrêmement difficiles. La violation des droits fondamentaux est quotidienne.
L’action citoyenne ne peut en aucun cas se substituer à une action obligatoire des autorités publiques. Il appartient aux autorités publiques de permettre un hébergement d’urgence respectueux de la dignité des personnes exilées. Ces personnes arrivent en situation de détresse médicale, psychique et sociale en raison même de leur situation d’exilé.e.s.
La défaillance de l’Etat est grave et met, chaque jour, en péril des vies humaines. Une situation grave dénoncée également par le Président de la commission d’enquête parlementaire sur les migrations, le député Sébastien Nadot, qui évoque une “maltraitance d’Etat” infligée aux personnes exilées par la France.
Pour toutes ces raisons, et en l’absence de réaction du Gouvernement à leurs multiples alertes, les quatre élu·e·s écologistes, représenté.e.s par le cabinet Bourdon et associés, s’en remettent à la justice pour qu’une mise à l’abri immédiate des personnes en exil à Briançon soit engagée par l’Etat.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard