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15 décembre 2021

Les Verts/ALE demandent aux États membres de s'attaquer réellement aux émissions de carbone et à la précarité énergétique dans les bâtiments

Le 14 décembre, la Commission européenne va publier sa proposition de révision législative de la Directive sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB). Quant au Parlement européen, réuni cette semaine en session plénière, il débattra et votera sur le rapport de mise en œuvre de la directive actuelle.

La révision de la directive peut avoir un impact considérable tant pour le climat que pour les ménages les plus précaires : plus de 6% des européens ont des difficultés à payer leurs charges d'énergie ; et plus de 30 millions de citoyens de l'UE n'arrivent pas à chauffer décemment leurs logements.

Par ailleurs, le secteur des bâtiments est responsable de 36% des émissions de CO2 de l'UE : ils consomment environ 40% de l'énergie de l'UE.

Rénover les bâtiments en Europe est dès lors une urgence sociale et un impératif climatique.

Les Verts/ALE demandent à la Commission de rehausser son niveau d'ambition. Il faut se saisir de cette révision pour s'attaquer à l'empreinte carbone de notre parc immobilier mais aussi intégrer une approche liée au cycle de vie des bâtiments. Nous avons également besoin de normes minimales de performances énergétiques, d'un plan de décarbonation planifiant des rénovations massives ; ainsi que de solides garanties sociales pour lutter contre la précarité énergétique.

Déclaration de Damien CARÊME, membre des Verts/ALE de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE) :

«Réduire notre consommation d’énergie est en effet l’un des grands enjeux pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cela passe notamment par une meilleure performance énergétique des parcs immobiliers. Sans une révision en profondeur de la directive sur la performance énergétique des bâtiments, nous risquons de rater nos objectifs climatiques, mais aussi de creuser les injustices sociales.

En faisant le choix politique d'une vague de rénovation des bâtiments ambitieuse, on réduit l'empreinte carbone du secteur tout en évitant aux plus précaires de subir la double peine liée à l'inconfort thermique et aux factures énergétiques des passoires énergétiques.

On a tout à gagner à poser les bases de futurs bâtiments performants : on s’attaque à la fois à la précarité énergétique et aux émissions de carbone de nos bâtiments, aux problèmes de fin de mois et aux problèmes de fin du monde.

En créant un cadre ambitieux pour les bâtiments, nous pouvons créer des logements plus sûrs, plus sains et plus efficaces sur le plan énergétique, alimentés par des sources d'énergie renouvelables et propres. Pour protéger les ménages vulnérables qui vivent souvent dans les bâtiments les moins performants, nous devons mettre en œuvre des normes minimales de performance énergétique pour les bâtiments, qui doivent être progressivement renforcées au fil du temps. Pour que cette directive permette la transition juste que nous appelons de nos vœux, la proposition de la Commission européenne devra être plus ambitieuse et à la hauteur des enjeux. »