La nouvelle étude d’OXFAM est intitulée « Le virus des inégalités ». Publiée aujourd’hui, lundi 25 janvier 2021, elle est accablante. Elle hurle ce monde d’injustices, et à sa lecture, l’indignation qui monte doit servir à trouver l’énergie suffisante à transformer le monde que jusqu’ici, on nous offre à voir. Pour refuser les fatalités…
Oui, le coronavirus a encore aggravé l’état des inégalités. De toutes les inégalités. Et les choix politiques n’y sont pas pour rien.
4 données sont particulièrement douloureuses :
Les 1 000 personnes les plus riches de la planète ont récupéré leurs pertes économiques liées au COVID-19 en 9 mois seulement, quand il va falloir plus d'une décennie pour que les plus pauvres s’en remettent.
L'augmentation de la richesse des 10 premiers milliardaires depuis le début de la crise serait suffisant pour empêcher quiconque de tomber dans la pauvreté à cause de la pandémie et de payer un vaccin pour tout le monde.
En septembre 2020, Jeff Bezos, le patron d’Amazon, aurait pu verser à l'ensemble de ses 876 000 employés une prime de 85 000 euros et être toujours aussi riche qu'avant la pandémie.
112 millions de femmes en moins seraient menacées de perdre leur emploi si les femmes et les hommes étaient représenté.e.s plus équitablement dans les secteurs les plus touchés par la crise du COVID-19.
Une taxe temporaire sur les surplus de bénéfices réalisés par les 32 multinationales ayant le plus gagné pendant la pandémie aurait pu rapporter 85 milliards d’euros rien qu’en 2020. Soit l’équivalent d’allocations chômage pour tous les travailleur.se.s et un soutien financier à tous les enfants et personnes âgées dans les pays à faibles et moyens revenus.
Il y a des solutions pour réduire les inégalités.
Il y a des solutions pour parvenir à une meilleure redistribution des richesses.
Il y a des solutions pour mettre un terme à l’indécence.
Beaucoup de ces solutions sont même déjà sur la table. Le problème ? Elles se heurtent aux féroces lobbys et aux dirigeants couards : la taxe sur les transactions financières, la taxation des GAFA, le renforcement de la liste noire des paradis fiscaux, la révision de la directive sur la lutte contre la fraude fiscale…
Il y a tant à faire. Dès maintenant. Sur le plan fiscal et économique, mais aussi social, environnemental, éducatif.
Je suis indigné par ce nouveau rapport d’OXFAM. Soyez assuré.e.s que, plus que jamais, je poursuis mon combat au Parlement européen et sur le terrain pour un monde plus juste, plus humain, plus digne.
Je suis notamment en charge au Parlement, au nom du groupe des Verts, de la réforme de la taxation des multinationales du numérique. Si vous voulez soutenir notre demande d’une taxe GAFA, vous pouvez d’ores-et-déjà signer et relayer la pétition initiée avec des collègues.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre pour la première fois au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivants sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il préside.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard