Il ne suffit pas d'améliorer les données relatives aux émissions de méthane. Il faut les réduire ! Le méthane est 86 fois plus nocif pour le réchauffement climatique que le dioxyde de carbone sur une période de 20 ans. Si le CO2 détermine le réchauffement de la planète, le méthane en détermine la vitesse. Le méthane ne peut plus être l'angle mort de nos politiques climatiques. Oui, la stratégie "méthane" présentée le 14 octobre par la Commission européenne est en dessous de tout. Oui, en l'état, elle est vouée à l'échec, elle ne peut ni servir à atteindre nos objectifs de réduction des gaz à effet de serre pour 2030, ni soutenir nos objectifs en matière de qualité de l'air. Elle est largement insuffisante. Les contraintes s'avèrent inexistantes et pas une seule mesure concrète n'apparaît.
Il va falloir… arrêter de botter en touche. Arrêter de jouer à sainte nitouche. L'extraction des énergies fossiles est une source majeure d’émissions de méthane, gaz 64 fois plus polluant que le CO2. Gaz extrêmement dangereux pour le climat. On parle en effet beaucoup du CO2, mais le problème du méthane est tout aussi urgent. Depuis 2013, sa densité dans l’atmosphère a augmenté à une vitesse dépassant toutes les prévisions du GIEC. La Commission ne peut se contenter d'un texte vide de mesures concrètes et contraignantes. Les coupables de la catastrophe climatique liée au méthane, nous les connaissons : le secteur de l’agriculture, les déchets, l’extraction des énergies fossiles.
Il nous reste à peine 10 ans pour agir.
La stratégie industrielle globale, et le cas du méthane en particulier, seront bientôt travaillés en plénière, je ne manquerai évidemment pas de vous transmettre toutes les informations.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard