Depuis quelques jours - le 1er janvier pour être précis, on vous annonce que la France a désormais la présidence de l’UE.
« PFUE » on dit, vous avez dû entendre ces quatre lettres déjà plus d’une fois ; mais ça veut dire quoi exactement ?
Réponse :
PFUE, c’est l’acronyme pour « Présidence française de l’Union européenne » ; cela signifie, en clair, que depuis le 1er janvier, la France a pris la présidence du Conseil de l’Union Européenne, également appelé « Conseil des ministres de l’Union européenne ».
Concrètement, durant les six prochains mois, c’est la France qui va manoeuvrer à la tête de l’institution qui réunit les ministres des 27 États membres, et qui, avec le Parlement européen, a pour rôle d’amender la majorité des lois européennes.
Cette présidence de l’UE change tous les 6 mois : les 27 États membres y participent à tour de rôle. Elle n’a aucun impact sur la répartition des sièges au sein de la Commission, du Parlement et du Conseil, et n’a d’autre pouvoir réel que celui d’influer (en petite partie) sur le calendrier législatif. Présider le Conseil de l’UE ne signifie pas présider l’Europe !
Jusqu’au 30 juin 2022 donc, Macron et ses ministres organiseront et présideront les réunions visant à établir la position du Conseil sur différents sujets.
C’est un rôle central car il permet à notre pays d’être à la manœuvre sur l’agenda des priorités politiques européennes.
Evidemment… et c’est bien pour cette raison que nous, les écologistes au Parlement européen, nous alertons : cette présidence pourrait permettre à Macron et à la République en Marche de faire de ses intérêts, les intérêts de l’UE pendants six mois.
Comptez sur moi, sur nous !, pour être vigilants : pas question que cette présidence se transforme en terrain de jeu pour la campagne présidentielle macroniste.
Député Européen Verts / ALE**,
Président de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants.
Damien Carême est né en Lorraine.
Il est élu maire de Grande-Synthe, dans le Nord, en 2001 et le reste jusqu’en mai 2019, date à laquelle il entre au Parlement européen.
Durant 18 ans, à Grande-Synthe, il mène une politique mue par l’écologie sociale et transforme ainsi radicalement la ville. Capitale française de la biodiversité en 2010, Grande-Synthe voit naître des jardins partagés, des quartiers totalement repensés, des repas 100% bio et locaux dans toutes les cantines, une démarche d’autonomie alimentaire, des transports en commun gratuits, un minimum social garanti (MSG) pour les habitants vivant sous le seuil de pauvreté, une université populaire, des ateliers de fabrique de l’autonomie… Un objectif, clair : créer du sens commun et véritablement entrer « en transition ».
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud. * Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Fin 2015, le conflit syrien pousse à l’exil des milliers de personnes. A Grande-Synthe, ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugié.e.s arrivent et stagnent dans des conditions indignes : Damien Carême, contre l’avis de l’Etat, réagit et avec l’aide de Médecins Sans Frontière, met en place le premier camp humanitaire sur le territoire français. Dans la foulée, il fonde l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants, qu’il co-préside aujourd'hui avec Jeanne Barseghian.
En mai 2019, il est élu député européen. Avec 12 autres élu.e.s, il rejoint alors le groupe des Verts / ALE au Parlement européen, où il intègre plusieurs commissions : la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE), la Commission industrie, recherche et énergie (ITRE) et la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Il intègre également une délégation : la délégation Afrique du Sud.
Ce qui l’anime ? Poursuivre les missions et les combats entamés à Grande-Synthe, agir à grande échelle en faveur de l’écologie sociale, respectueuse de la dignité, des droits fondamentaux et de la justice environnementale.
Et le 1er juillet 2021 ? Ce jour-là, Damien Carême vit une victoire majeure : dans la matinée, le Conseil d’État rend en effet un arrêt historique dans lequel il sanctionne le gouvernement pour inaction climatique et l’enjoint à prendre, dans un délai de neuf mois, « toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire national afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » du pays. Si cette victoire est un pas de géant pour le climat ainsi qu’un véritable séïsme judiciaire, elle est également la concrétisation de la lutte d’un homme qui, un jour de novembre 2018, avait entamé, seul contre l’État, un recours pour inaction climatique. Impossible pour lui de se résoudre à laisser aux générations futures un monde invivable… »
- Président de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France en 2014-2015
- Prix Nord/Sud du Conseil de l'Europe en 2018
- Prix Éthique et Société, avec Mention Spéciale du Jury, de la fondation Pierre Simon en 2016
- 9e "Meilleur maire du monde", décerné par la City Mayor Fondation en 2016
- 2016, « On ne peut rien contre la volonté d’un homme » (éd. Stock), livre écrit avec Maryline Baumard