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A SAMOS, LE DÉSESPOIR ABSOLU

" En novembre dernier, je me rends dans le camp de Samos, en Grèce, au large des côtes turques. Je veux voir, savoir comment les personnes qui y arrivent, des demandeurs d’asile, sont prises en charge. Je suis accompagné d’une équipe de journalistes de Konbini News, je veux que soit connue la réalité qui, d’ici, nous échappe. A notre arrivée, et malgré mon statut de député européen (c’est l’Europe qui finance ce camp, comme ceux des quatre autres îles grecques qui doivent accueillir les demandeurs d’asile), on nous refuse l’entrée. Nous atterrissons au poste de police. Les journalistes parviennent malgré tout à filmer et recueillir des témoignages, je suis dévasté par ce que nous découvrons. 6100 personnes s’entassent ici, alors que la capacité du camp est de 647 personnes. Ces êtres humains, dont une large proportion de mineurs isolés, survivent dans des conditions abominables, sans accès à des douches, toilettes, ni à l’alimentation. Ils mobilisent les tréfonds de leur énergie en attendant l’hypothétique rendez-vous officiel qui doit leur permettre de quitter les lieux, rendez-vous parfois fixé… deux ans plus tard. Nous devons aider ces êtres humains, la solidarité doit retrouver un sens. C’est ce à quoi je m’attache et m’attacherai toujours. Je suis honoré d’être en charge pour le groupe des Verts/ALE au Parlement européen de la réforme dite de «Dublin» : il s’agit de changer les règles pour la répartition des demandeurs d’asile qui arrivent en Europe. Il faut davantage de solidarité entre États membres pour ne pas laisser la Grèce et l’Italie porter seules la responsabilité de l’accueil. J’en fais une priorité de mon mandat "