Skip to main content
3 mars 2020

Migration : l’UE doit restaurer l’État de droit à la frontière gréco-turque

Damien CARÊME a réagi suite aux violations des droits humains et notamment du droit d’asile à la frontière gréco-turque, après que la Turquie a décidé d’ouvrir ses frontières pour faire pression sur l’UE. Une lettre signée par plusieurs eurodéputé-e-s a été envoyée aux États membres et à la Commission pour demander de faire respecter l’Etat de droit aux frontières extérieures de l’UE et de renforcer la solidarité européenne pour l’accueil.

Déclaration de Damien CARÊME, eurodéputé du groupe des Verts/ALE en charge des questions d’asile et de migration :

« La brutalité dont sont actuellement victimes les réfugiés enclavés aux frontières de la Grèce doit cesser immédiatement. Nous exigeons de l’agence européenne de gestion des frontières Frontex qu’elle veille à restaurer l’État de droit et de garantir le respect des droits de l’homme aux frontières extérieures de l’UE.  

Nous demandons aux États membres d’organiser sans attendre le transfert des demandeurs d’asile des îles grecques vers le continent et les autres pays européens. 

La situation à la frontière gréco-turque souligne l’échec patent de la politique européenne en matière d’accueil. L’accord cynique avec la Turquie, comme celui avec la Libye, n’ont rien résolu et ne résoudront rien. En se montrant incapables de résoudre la crise de l’accueil, les dirigeants européens ont renforcé Erdogan qui instrumentalise à présent les réfugiés au détriment de tous. Le groupe des Verts/ALE a toujours dénoncé ces accords qui sont indignes de la seconde puissance économique mondiale et de notre Histoire. 

Il est temps d’affronter les cyniques et les extrémistes de la plus belle des manières : en accueillant ces demandeurs d’asile avec fierté et dignité. La Grèce ne doit pas porter seule la responsabilité de l’accueil : il faut mettre fin au critère de Dublin et instaurer une véritable solidarité européenne. 

Je demande à l’UE de faire respecter les droits fondamentaux et notamment le droit d’asile aux frontières de l’Europe. Il est honteux que des réfugiés aux frontières de l’Europe soient battus à coups de matraques et de gaz lacrymogène. L’usage de la dissuasion militaire et de la violence est à la fois illégal et inhumain. Ne sombrons pas dans l’indifférence et retrouvons de l’humanité ! »